
Comment bien vérifier une information ?
Introduction
Nous vivons actuellement une période de l’histoire humaine ou l’information est omniprésente dans notre quotidien sous toutes ses formes ; les réseaux sociaux, les sites, les newsletters et dans les médias dit « traditionnels ». Mais face à cette surabondance, comment distinguer les infos des intox. Dans un contexte d’apprentissage en perpétuel évolution, la nécessité d’avoir des sources fiables est d’autant plus importante afin d’éviter d’introduire des erreurs parfois majeures dans ses travaux.
En Suisse, une étude commandée par l’OFCOM (Office Fédéral de la Communication) a évalué la compétence médiatique des adultes : les résultats montrent que la moyenne des résultats sont en dessous des compétences minimum requis et c’est en partie compréhensible. L’apprentissage des compétences de recherches et d’informations est un savoir qui se développe très souvent par l’expérience individuelle.
La fiabilité des sources
Pour s’assurer de la fiabilité d’une information, il est indispensable d’adopter une démarche rigoureuse de validation. Céline Külling‑Knecht, collaboratrice scientifique en psychologie des médias à la ZHAW indique qu’« Il est également essentiel de promouvoir les compétences médiatiques des utilisateurs ; une compréhension de base de la façon dont sont produits les contenus est tout aussi importante que la capacité d’exercer un esprit critique face aux contenus des médias » La première étape consiste à identifier l’auteur du contenu : possède-t-il une expertise reconnue dans le domaine ? Est-il affilié à une institution (université, centre de recherche), à un média sérieux, ses publications sont-elles reconnues ?
La seconde est de déterminer la typologie et le ton de l’information : s’agit-il d’un article de fond, d’un édito, d’un résumé, d’une publicité ou même d’une satire ? Cela permet de situer le degré d’objectivité et la finalité du contenu.
La dernière étape, cruciale, le croisement des sources est essentiel : une information relayée par plusieurs médias indépendants a plus de chances d’être exacte qu’un fait relaté par une seule plateforme.
Enfin, dans le cadre d’un travail académique ou de formation, il est toujours préférable de revenir aux sources primaires : consulter directement les études, les rapports officiels ou les données brutes permet d’éviter les erreurs d’interprétation ou les raccourcis parfois présents dans les résumés ou les articles journalistiques. En appliquant systématiquement ces étapes, l’étudiant se protège des approximations et construit des connaissances cohérentes, pertinentes, vérifiées et vérifiables, justifiées et justifiables.
Une démarche de validation se structure ainsi :
- Vérification de l’auteur : son expertise, ses connaissances, ses parutions
- Typologie de l’information : article, billet d’opinion, publireportage
- Croisement des sources : plusieurs médias différents tendent vers la même conclusion
- Retour aux sources : rapport, étude, données originelles
Conclusion
Produire un travail de qualité repose autant sur la réflexion que sur la fiabilité des sources utilisées. Vérifier systématiquement l’information, en questionnant l’auteur, la nature du contenu et en croisant les faits, permet d’éviter les erreurs courantes et de construire des connaissances solides. Pour un étudiant, cette démarche n’est pas un simple exercice de méthode : c’est une condition essentielle pour apprendre de manière juste, développer un esprit critique, et renforcer la crédibilité de ses travaux. Adopter cette rigueur, c’est se donner les moyens de progresser sur des bases claires, fiables et durables.
OFCOM
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Les sherpas
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La vie économique
RTS
Le Monde